la vie est courte comme un micropénis un soir d’hiver

I ;; Famille banale, sans histoire. T'as grandi dans un quartier populaire, Levi, perdu au milieu de tous ces autres mômes comme toi. Des appartements miteux, les rues qui vont ont accueillis lors des étés trop chauds, tandis que vous parents s'éreintaient au travail. T'as jamais été du genre trop turbulent, ou tout du moins en apparence. Gamin bien trop malin, t'étais le genre de petit meneur de l'ombre. Celui  qui susurre les mauvaises idées aux creux des oreilles de ceux qui seront assez cons pour croire en être l'auteur. Et qui bien sûr, en prenaient tous les blâmes. Ta mère, elle, n'a jamais été dupe, t'observant du coin de l'œil, te voyant évoluer dans cet océan un peu trop hostile pour un gosse. T'aurais pu mal tourner, ça aurait été tellement plus facile, mais tu t'es jamais laissé entraîner de ce côté-là, malgré tes amis que t'as vu choisir les gangs et disparaître les uns après les autres des bancs du lycée. Toi, tu t'es accroché. T'as tenu le coup, jusqu'au bout. Diplôme en poche, bourse décrochée grâce à tes résultats, t'as pu aller à l'université. California Institute of Technology, loin, trop loin de chez toi, mais leur programme de chimie organique, c'est ce que tu voulais, alors t'es parti, comme tant d'autres avant toi.

II ;; Une année. C'est le temps que ça aura duré. Et puis ton père a disparu. Du jour au lendemain. Sans un mot. Sans un adieu. Rien. Plus une trace. Vous avez tenté de faire comprendre à la police que ce n'était pas normal, qu'il fallait enquêter. Mais les gens du quartier, n'intéressent personne, alors sans preuve, ils ont classé l'affaire, décrétant qu'il avait juste décidé de changer de vie. Le choc fut rude pour ta mère, et pour toi aussi. Alors tu ne te voyais pas retourner étudier si loin d'elle. T'as décidé de rester à ses cotés. Un sacrifice que t'étais prêt à faire, pour t'assurer qu'elle aille bien. Même si ça voulait dire perdre ta bourse et toutes tes chances de finir tes études. Sauf que si quand t'étais ado t'avais réussi à échapper aux gangs, avec ce retour, les choses ne furent plus aussi faciles. Incapable de trouver un emploi, tu t'es tourné vers la voie de la facilité. Mauvaise idée, tu t'es fourré dans des histoires qui te dépassaient, incapable de t'en dépêtré. Mais t'étais intelligent Levi, alors quand la guerre en Irak a été déclarée, t'y a vu là, une porte de sortie. Fucked up, certes, mais ta mère ne saurait jamais rien de tes conneries, et si tu mourrais là-bas, t'aurais au moins l'air moins con, qu'au milieu d'une rue crasseuse de Detroit.

III ;; Jamais tu ne te serais imaginé que c'était ça, la guerre. La chaleur, le sable, les gens qui crient dans une langue que tu ne comprenais pas. La peur au ventre, l'adrénaline brûlante dans tes veines, et puis des visages à jamais gravés au fond de tes rétines. T'étais qu'un gamin encore, la majorité à peine dépassée, t'étais dépassé. Pourtant, dans c'merdier, t'as découvert quelque chose de précieux, une camaraderie, que jamais t'aurais pu trouvé ailleurs. Et parmi les amis que tu t'es fait, y avait John, un artificier. La chimie organique, encore gravée dans tes gènes, tu t'es intéressé à ce qu'il faisait. T'as appris des tonnes de choses en sa compagnie. Et puis, John est mort. Comme ça. En une fraction de seconde. Une explosion d'un obus de mortier. Cruelle ironie. C'est sûrement ce jour-là, que tout est devenu beaucoup plus réel pour toi. Sorti de cette transe étrange, qui semblait te protéger, tu t'es heurté à la réalité. Un peu trop fort. Jusqu'au jour, où c'est ta section qui a explosé. T'en riais d'hystérie, couché au sol, recouvert du sang de tes camarades, et du tien sûrement, sans savoir vraiment si t'étais blessé ou non, tant tout corps te faisait souffrir. En état de choc, tu captais pas qu'à tes coté gisaient des corps déchiquetés, et d'autres agonisants. Et puis t'as sombré, après avoir manqué de t'étouffer dans ton propre sang à force de rire.

IV ;; Tu t'es réveillé, une fois, deux fois. Et puis une troisième fois, pour de bon cette fois. Souvenirs flous de ce qu'il s'était passé, avant qu'un docteur ne vienne t'informer de ce qu'il t'était arrivé. Un éclat de métal provenant de votre véhicule dans l'abdomen, et ta jambe gauche broyée sous des débris, ils ont réussi à te sauver in extremis et t'ont rapatrié en Amérique. Ils ne savaient pas si tu récupèrerais l'usage complet de ta jambe par contre, réparée à grand renfort de plaques de métal et de vis, en priant pour que ça tienne le coup. Tu avais donc devant toi, des mois de rééducation. Et tu t'y es plié, pendant un temps, tout du moins. Très vite, tu as commencé à péter un câble, enfermé dans cet hôpital, trop loin pour que ta mère puisse venir te voir. Hanté par ce que tu avais vu, par ce que tu avais fait. Incapable de dormir, sans qu'on te sédate. Alors un jour, sans trop y réfléchir, t'as disparu. Sans aucun plan, sans savoir où t'allais, sans savoir ce que t'allais faire, t'es parti. Ils n'auraient qu'à classer l'affaire, comme pour ton père.

IV ;; Déserteur, c'est ce que t'es devenu en te barrant comme ça. Impossible de retourner chez toi, et pas seulement par peur que l'armée te retrouve, mais surtout parce que t'étais tout bonnement incapable de te regarder à nouveau dans le miroir. Alors revoir ta mère, dans cet état, t'étais tout bonnement impossible. Alors t'as galéré des mois durant. Jusqu'à faire ami-ami avec un type qui bossait dans un meth lab, aux alentours de Philadelphie. Tu t'es rendu utile, en racontant que t'étais chimiste, t'es rentré dans l'milieu et t'avais enfin de la thune et de quoi t'louer une chambre où dormir. Mais t'étais loin d'être celui que tu prétendais. Alors quand, par ta faute, le meth lab a explosé, tu t'es barré une nouvelle fois. Et c'est depuis là, que t'as chopé la mauvaise manie de raconter n'importe quoi à ton sujet. Brouiller les pistes, encore et toujours, pour que personne ne sache qui tu es vraiment. Avec les années, tu t'es déplacé, t'as appris, tu t'es perfectionné. Et puis t'es venu t'installer à Hell's Kitchen, y a quelque chose comme sept ans.

V ;; La vie était simple, une lente routine, que tu maîtrisais parfaitement. Des contrats que tu remplissais sans poser de question. De l'argent que tu encaissais, pour aller le dilapider au casino droit derrière. Les oxy que tu bouffais sans compter, pour apaiser ta jambe, jamais vraiment remise. La coke que tu ne vendais jamais entièrement, t'en gardant quelques grammes pour toi à chaque fois. Même si t'étais trop souvent défoncé, t'avais fini par t'faire un nom dans l'quartier. T'étais le chimiste, celui  à qui l'on faisait confiance, celui dont on donnait le nom après un contrat bien rempli. Et puis, ils ont débarqué dans ta vie. Peter et sa copine. Couple fucked up, à la Joker et Harley Quinn, ça t'aurait presque fait marrer, si t'avais pas craqué pour la jolie petite blonde. Petite créature en pleine détresse, forcément, fallait que tes envies de la sauver kick in... Alors quand Peter a abandonné Faye, t'y a vu là ta chance. Sauf que Faye n'a d'yeux que pour son connard d'ex, si on peut l'appeler comme ça. Et toi, t'as à lui offrir que les poudres qui lui permettent de voler, comme elle te le répète une fois défoncée. Alors au lieu d'être son sauveur, tu deviens son bourreau, pour qu'égoïstement elle reste à tes côtés. Tu la manipules pour qu'elle te regarde enfin, et même si c'est son prénom qu'elle crie, quand elle partage ton lit. T'es prêt à t'en contenté. Pathétique.

ah putain, t'es notre premier commun. ET BORDEL DE MERDE QUEL PREMIER COMMUN.       WOAAAH MAIS LEVI EST SI BIEN ??? CETTE HISTOIRE ??? CETTE RELATION AVEC FAYE ??? CE TOUT ??? JE LE TROUVE FOUUUUUUUUUUUUUUUU.   puis tellement intéressant puis ce passif puis cette gueule puis - avoue t'as un starter pack de la perfection parce que me actually je défaille. une tuerie, wohlala, j'ai si hâte de le voir évoluer parmi les fables, si hâte de voir vos rps avec faye, si hâte qu'on se trouve un lien (oui) du coup, bah écoute. BAH VOILA QUOI.

Y'a pas à dire t'as tout cassé sur ton passage, même les murs, même les pavés, t'as su retourner les rues et les villes. Maintenant que c'est fait et que t'as enfin pu prendre forme, t'as au final pas grand-chose à faire par la suite. Y'a ces petits utilitaires qu'on te cale sous la patte, te faire des liens ou tout simplement directement aller flooder pour te fondre dans la masse, même glisser du côté de la CB qui sait. En tout cas on te remercie et on espère que tu trouveras en USD un nouveau toit sympa sur lequel tu pourras écrire sans te prendre la tronche, sans avoir de poids sur les épaules.