Démons et merveilles
identité ;; PLATO DOOM. des noms l'en a eu plein mais jamais il l'a choisi. le faible, le sensible, le bon à rien, l'intello, les doigts de fée, l'artiste, le je-sais-tout, la grosse tarlouze. rien que des périphrases en horreur, des noms qu'on s'donnerait pas à entendre. alors arrivé dans l'nouveau monde il se fait plaisir, se refuse rien. prénom d'sage et nom d'mort. blaz qui pue l'fake à raison.
âge ;; FIN DE VINGTAINE. l'a bien la gueule de l'enfulte de ses morts, qu'on devine près de la trentaine mais qu'on sait pas près de s'en sortir.
conte ;; LE GARÇON QUI DESSINAIT DES CHATS. petite âme sensible faite pour les travaux d'encre plutôt que ceux de la terre, les mains trop délicates pour se les foutre dans la merde. fragile constitution pour cette petite merde qui dessine des chattes à tout va au lieu d'vouloir les bouffer, raclure qu'on envoie au prêtre pour l'purifier - ou l'conforter dans les élans dégénérés.
métier ;; GARDIEN DE PARKING. shift de nuit, toujours, c'est ça l'deal, c'est ça son taf. dans sa petite cabine en plastique trouée d'balles perdues, il change de chaîne pour passer d'caméras de surveillance à bon porno s'il passe pas sa nuit à dessiner des chats sur l'bureau.
NETTOYEUR. p'tit extra du morbide, l'seul genre de caisse qui attire son attention quand elle entre. ça laisse l'coffre ouvert et les clés sur l'contact pour que le gardien s'occuper du gardening.
orientation sexuelle ;; HOMOSEXUEL. la surprise pour personne, absolument personne. l'a pas fait d'effort pour s'cacher, l'âme artiste, les ongles bien propres, la délicatesse du visage et des insultes. amoureux des hommes.
statut civil ;; CÉLIBATAIRE. fâché avec l'amour parce que l'amour est fâché avec lui. des amoureux il en a eu quelqu'un, parce que l'artiste ténébreux ça attire les abeilles sur l'dard mais une fois qu'on voit les photos en quarante par cinquante de chat crevés au mur, ça détale et ça rappelle pas.
statut monétaire ;; MODESTE. être artiste de nos jours ça rapporte pas grand chose, surtout parce que celles et ceux qui viennent voir ses expos sont pas d'la trempe à pouvoir allonger le bifton. mais l'à-côté sauve la mise, le vol rend la vie plus fun.
traits de caractère ;; artiste sans l'sou, le
CRÉATIF qu'est pas foutu d'créer de l'argent dans sa vie parce que les chats morts ça intéresse personne à part les tordus comme lui. fait comme si c'était des carcasses trouvées dans new york mais vérité c'est
SADIQUE qu'il se sait, d'niquer la gueule de ces sales crapules. supporte pas le meurtre alors il en tue, c'est comme ça fallait pas tuer pour commencer, quand bien même c'était pour l'protéger. drôle de mec absolument
GLAUQUE, trop intéressé par la mort pour faire un bon vivant.
OBSÉDÉ par les chats, peut pas s'en empêcher d'en dessiner partout, puis surtout partout où il faut pas. extrêmement
INTELLIGENT, l'cerveau plus irrigué que d'autres mais c'pas pour autant qu'il l'utilise à bon escient, lui l'incompris.
BLASÉ d'la solitude imposée par le génie, peut-être que la plèbe mérite pas son âme de
D4RK BOI aux poumons dégueulasses.
RIGOLO.
groupe ;; merveille.
capacités ;; HOMME À CHATS. véritable aimant à pussy, c'est toujours à lui que ça vient s'frotter dans les ruelles, à sa fenêtre qu'on vient gratter. à croire que c'est la putain de carole baskin de hell's kitchen ; maudite connexion-répulsion avec les chats. jadis l’croqueur des réalités dévoilées sous son pinceau, les dessins qui s’animaient et prenaient vie pour prendre des vies. les cra-chats à l’encre s’mouvaient pas plus mal qu’un chat de chair et d’gras. mais tout ça l’a perdu dans l’passage. toujours l’même geste au fusain mais plus la même âme foutue dans l’travail.
constat sur sa nouvelle vie ;; c'du pareil au même, le même dérangé dans un monde que dans l'autre. il chasse toujours les mêmes chats comme ces chats chassent toujours l'même tocard. les murs il les gribouille tout pareil, l'pq il le perce tout pareil en s'acharnant à vouloir dessiner d'ssus. on l'a pris par l'colback pour le déposer dans un monde qui n'a d'inconnu que l'apparence, parce que l'fond l'est le même. des gens cons partout et puis lui l'roi des cons, l'roi des tordus. l'pratique c'est qu'ici des gens se partagent l'adresse de telles chiottes de gymnase et puis on s'y retrouve et on s'y branle et c'est l'bonheur. qu'un exemple des multitudes d'occupations que s'fait l'homme d'une vie. et puis il s'en tape trop l'philosophe de bateau d'trottoir, parce que la solitude ici ou là-bas elle a l'même goût.
Le livre et sa couverture
pseudo/prénom/pronom ;; MDV, lui.
âge ;; vingt PIGES.
comment as-tu découvert usd ? ;;
quelque chose à nous dire ? ;; la dame de cantine s'est étouffée en buvant d'la soupe, c bien malheureux
avatar ;; joji.
crédit(s) ;; MORTE DE VIVRE (avatar), vocivus (icons).
nom d'un chat
c’est systématique, c’est automatique. ça a quatre pattes un museau des moustaches deux oreilles une longue queue un air de bâtard. des silhouettes pareilles l’en gratte depuis une heure qu’il a pris son service dans la cabane plombée du plomb des guns qui s’dégainent à vitesse grand v dans ce parking-ci. une heure l’cou vouté les yeux secs vissés sur le bic qui gratte et gratte et gratte. des cartes de visite des tickets de caisse des prospectus des billets plein d’billets des billets foutus en l’air parce que personne veut d’cash qu’a une gueule de papier oublié dans l’encre.
v’là que maintenant il écrase l’cul de sa cibiche et commence à faire glisser la bille sur l’orange encore humide de ses lèvres. dans l’casque branché au moniteur 1 y’a un boulard qui tourne en asmr d’une nuit tranquille, puis au moniteur 2 l’regard se faire alpaguer par une voiture qui clignote en alerte. les couvre-oreilles on les ôte et d’un coup ça crache à la gueule, l’son vénère d’une voiture qui crie à l’aide, le son d’urgence couvert par les gémissements d’un twink qui sait pas jouer.
quotidien qu’on bouscule en bougeant son cul d’branleur, d’habitude ça fait qu’enfoncer l’empreinte des deux joues de merde dans la mousse du fauteuil de bureau. là besoin d’contact humain, d’un peu de chaleur alors il chope l’fusil à pompe de derrière les fagots et d’une main une seule, il engage une cartouche dans la chambre. l’winchester dans la main et la main dans la poche avec le p’tit trou qui lui permet d’asticoter son zigouigoui, il traîne les geta jusqu’à l’allée des h. les suppliques mécaniques s’font plus chiantes à l’oreille alors ça donne l’signale de caresser la joue avec la crosse du m12.
- qui va là ?puis personne répond parce que personne répondrait mais il décide que y’a pas d’menace, alors le fusil il l’balance sur l’épaule et se frotte le bide au travers du débardeur blanc, comme la plus masc des pédales. Ça part s’retourner à la branlette mais l’chat sort de sa cachette à ce moment-là et vient s’frotter au futal du mecton qui tient le flingue alors forcément l’coup part. l’applique prend tout l’ampoule dit fuck et l’chat pareil, puis le platon manque de s’pisser dessus. en fait il a un peu fait pipi.
de retour dans sa cabine il secoue la gamelle de croquettes qu’il sort du caisson à tiroirs et la pose près de sa porte. bazarde le pantalon qui sent l'ridicule et s'assied en caleçon-chaussettes-débardeur à la place du boss.
l’coup de geta dans la gueule du chat le met ko et platon l’finit à la crosse. même qu’il débranche la souris à bille du personal computer et se fait catwoman.
puis son cul il l’repose sur la même empreinte de cul laissée là plus tôt pour se faire humilier par un sale chat.
c’est systématique, c’est automatique. ça a quatre pattes un museau des moustaches deux oreilles une longue queue un air de crevé.