Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille

Solal Raimbaud

Démons et merveilles

identité ;; Solal, le guide en hébraïque parait-il. Rappel puéril de son soi-disant rôle héroïque dans les pages de son conte... Sa vie infernale qui pour beaucoup, n’est qu’une légende vomie de bouche en bouche jusqu’à ce que Perrault décide de la coucher sur papier, aseptisé, adapté… Mensongère. Raimbaud, comme l’aventurier, mais surtout comme le poète, avec un a en plus. Choisis hâtivement ; il n’avait aucune idée de patronyme, lui qui n’en avait jamais eu avant. Il avait bêtement baissé le regard sur les livres dans ses mains, ses lèvres prononçant le premier nom que ses iris caressaient : “Rimbaud”. Hasard hâtif, tous deux à la gueule d’ange clivant avec leurs esprits sombres, relation avec les hommes tout aussi destructrices, famille dégénéré… Hasard qui fait bien les choses au final.

âge ;; Gueule de poupon figé, dix-huit ans à jamais. On lui en donne parfois un peu moins avec sa tronche de mignon enfant de cœur, parfois, on lui en donne plus quand on se plonge dans ses yeux fatigués.

conte ;; Parents aux ventres creux, abandon de chairs fraiches dont ils auraient pu se rassasier plutôt que de les offrir aux babines gourmandes des loups. Chemin de retours tracé par des cailloux blanc, père trop con pour les voir, cadet trop naïf pour les garder une fois le logis retrouvé. Espérance juvénile que l’amour triomphera, que la trahison ne sera plus… Connerie de gamin dont on a trop abîmé la caboche a coup de bâton et de poings. Découverte que la vie familiale n’est guère l’enfer, qu’il y a monstre bien plus mortel que ses frères et son père, terré derrière les troncs épais de la forêt. Ogre affamé qui aurait aimé le goûter, détroussé de sa lignée et de sa fortune par le Petit Poucet.

métier ;; Lieux de culture, étagères prête à craquer sous le poids de la connaissance, rendez-vous des amoureux des mots, des forcés scolaires et des curieux. Accès aux dernières sorties, possibilité de conseiller les égarés littéraires, petite bicoque populaire, recueil d'ouvrage par millier, labyrinthe de référence nécessitant un guide. La semaine, Poucet est vendeur dans une librairie indépendante. Maigre salaire qui peine à payer les factures et les frais médicaux… Alors le soir, il traîne sa carcasse fatiguée quittant le cinquième art pour rejoindre le septième. Gérant du cinéma, la nuit, il vient au crépuscule remplaçant son collègue de jour. Il vend les billets et les bonbons, avant de clore le guichet et de se glisser derrière le projecteur, lançant le film du moment. Une seule salle pour ce bâtiment écrasé entre deux autres. Interrogation quant à sa survie de si nombreuse années. Solal reste caché dans sa salle, prend son panier à l’entracte pour proposer de nouvelles sucrerie, avant de retourner dans l’ombre. Trois séances à assurer, avant d’effacer les traces des visiteurs occasionnels et baisser le rideau.

orientation sexuelle ;; Admiration fugace des courbes féminines, l’envie d’y goûter qui ne survient jamais, délectation simplement visuelle. Désir pour les hommes , bien que ces derniers n’ai fait que le blesser sa vie entière. Désir de ceux qui se plaisent à l’utiliser, vide bourse perpétuel qu’on jette sur le trottoir par la suite…

statut civil ;; Célibataire qui n’espère plus rien des autres. Il ne s’accroche plus, il prend la pseudo-tendresse qu’on lui offre le temps d’obtenir de lui ce que l’on veut… Puis il accepte le froid brutal qu’il se mange dans les babines une fois le butin offert… Bien des numéros dans son répertoire, marionnettistes, bourreaux, profiteurs, il les laisse faire. Las de se battre, se contentant des miettes qu’on lui offre, du repas proposé, du verre alcoolisé, de la sortie au ciné… C’est toujours intéressé… Mais c’est pas grave, il a bien compris que la bonté n’existait pas en ce monde. Les fins heureuses et l’amour qui dure toujours… des putin de mensonge.

statut monétaire ;; Pauvreté qui se répète, facture qui s’accumule, obligé de s’éclairer à la bougie et aux guirlandes qui recouvrent les murs et les meubles de son taudis. À appris à recycler les fonds des bougies, l’électricité c’est un luxe qu’il peut pas toujours se payer… La faim qui creuse le ventre, se permet de becter les confiseries aux cinés qui sont adaptés à son régime alimentaire… Qui aurait cru que de la salade pouvait coûter si cher ? Féru de livre, obligé de se contenter des trouvailles dans les boites à livres, vêtements qu’il rapièce autant qu’il le peut … Deux boulots ça devrait aider, mais ses frais médicaux sont bien trop élevés, les séances chez le psy, les médicaments… Sans parler quand ses appareils auditifs tombent en pannent… Dettes qui s’accumulent. Utile ? Pas sûr… Parfois, il a juste envie de se laisser couler.

traits de caractère ;; Las de la vie, las des emmerdes, las des hommes, las de la noyade qui le tue à petit feu. Dépressif, gobe les pilules et gerbes son mal-être à son psy qu’il paye bien trop cher pour le peu d’aide qu’il lui apporte… Curieux malgré tout, à appris à lire sur le tard, quand t’es bûcherons t’as pas besoin de comprendre les lettres, dévore à présent tanné de livres, la nuit durant ses insomnies lui refusant les bras de Morphée. Traumatisé, comment pas l’être ? Monsieur Perrault, c’est plus à donner une fin heureuse à son histoire… À lui imposer de pardonner, bêta de héros qui revient les poches fournis d’or chez ses parents qui l’ont abandonné non pas une, mais deux fois… Monsieur l'Écrivain qui bourre dans le crâne de ses lecteurs et lectrices cette idée que tout finit toujours bien… Mais c’est pas le cas putin … Pourquoi il y serait retourné ? Pourquoi aurait-il sauté dans les bras de ses frères qui l'ignoraient et l'insultaient, au cou de son père qui faisait de même et le battait ? Pourquoi enlacerait-il sa mère qui lui accordait peu de regards ? Lui le dernier à lui avoir déchiré les entrailles ? Pourquoi devrait-il sourire après avoir risqué la mort ? Après avoir perdu l’ouïe, après avoir découvert ce monde pourri qui le tus à petit feu ?! Pour remplir son rôle de modèle héroïque qui doit perpétuer cette idée mensongère que souffrir c’est nécessaire pour un jour accéder à la félicité ?! Va chier Perrault ! Ton petit poucet il se réveille la nuit en sueur parce que quelqu’un à taper dans une benne en bas de chez lui et il a crus que c’était l’ogre qui venait finir le travail … Ton gamin malin il fait des crises d’angoisse pour un oui et pour un non, il ose pas retirer ses appareils auditifs car le silence lui bouffe le cœur, il ose pas éteindre ses guirlandes et ses bougies car qui sait ce que cache cette salope d’obscurité ?! Ton protagoniste il peut plus voir de la viande saignante sans penser aux gorges béantes déguelantes de carmins des sept chiardes cannibales. Pourquoi devrait-il sourire comme un con après avoir eu son âme prise pour un punching ball si longtemps … Pour continuer à vendre ce mensonge de conte ? Vécurent heureux pour toujours … Y en à qui serait déçu d’apprendre que le prince et la sirène ont divorcé, les gamines prépubères mouillent à l’idée d’un amour sincère et éternelle … Avant de chialer la morve au nez quand la vie les tabasse à grand coup de réalité … Maquillage ruiné, tout comme leurs rêves … Des histoires couchées sur papiers, qu’on pense figé une fois la dernière page finis, une fois la couverture refermée et le bouquin oublié sur une étagère … Mensonge, encore et toujours … Désabusé de la vie qu’il est le marmot … On dit pourtant qu’il est gentil … Un bon gamin, un peu trop effacé, un peu trop silencieux… Enfin, parfois il l’ouvre, ne pouvant retenir son agacement, et ça lui vaut souvent le sang qui dégouline de la narine. Pas méchant, il veut le croire, il se persuade que les mauvaises décisions qu’il a prises dans sa vie n'étaient pas de son fait … Mais de ceux qui l’ont abîmé… Courageux, il l’était… L’est-il encore ? Difficile à dire alors que son échine se courbe jusqu’au point de rupture sous le poids de ses fardeaux. Fidèle avec ceux qui le mérite, trahir les bourreaux ça ne peut lui être imputé… N’est-ce pas ? Ses amis en revanche, il tuerait pour eux. Le gars que vous appelez en panique la nuit en lui quémandant de se ramener avec une pelle… S'il vous aime assez, il le fera. Pas morale pour un héros de conte ? Va falloir arrêter d’être stupide à un moment… Après tant de ligne lues vous auriez déjà du comprendre qu’on n'est pas dans votre fantasme fantastique, ici ou aux royaumes la vie, c’était de la merde, et vos modèles d’innocence ont tous était baisé la vie bien trop profondément pour correspondre encore à vos idéaux de bravoure littéraire.

maintheme ;; Chant mortuaire moodboard ;; DSM-V groupe ;; Maux et merveilles

capacités ;; Don bousillé, ouïe perçante qui lui permit d’épier les sombres desseins de ses parents de son lit, sans même avoir à se rapprocher. Les longs soirs où il était marmots, ou la matrone attendait avec anxiété le retour de ses hommes, il sautait de son tabouret et trottait pour ouvrir la porte, fixant un point sombre de la forêt … D’où sortait finalement le reste de sa famille. Il entendait leurs pas dans les bois au travers des murs fissurés de la chaumière … Capacité qui lui permet d’ouïr les plans malsains de l’ogre au travers de la porte solide de la chambre … Ses pas lourds qui s’approchaient et qui le hantent encore aujourd’hui … Tympans d’or bousillé aux royaumes. Peu de souvenirs de l’instant un bruit strident, l’étourdissement, le sang qui gicle des oreilles … Les sons qui s’éloignent, s’étouffent … Sa voix qui disparaît de sa gorge… Et plus rien… Juste le silence, l’indifférence… Les dangers qui guettent et dont il n’a plus conscience…

constat sur sa nouvelle vie ;; Traumas de l’ancienne vie qui l’ont suivi jusqu’à ce monde, crise de panique récurrente, paranoïa de voir l’ogre glouton lui dévorer la gorge … Incapacité de manger de la viande depuis qu’il à vue le géant dévorer goulûment un humain et égorger ses filles chéris… Souvenirs et craintes qui s’agrippe à lui tentant de lui faire couler la tête sous l’eau … Noyade lente dans ce monde grisâtre et poisseux … Adaptation difficile… Admets certaines avancées utiles… Les pilules dont il se gave comme de Smarties, qui remplissent bien plus souvent son estomac que de la nourriture… L’aide a chassé ces nuages sombres de son esprit. Les deux petits appareils qu’il glissent dans ses oreilles … Révolutions qui lui rendent l’ouïe qu’il perdit juste avant de quitter les royaumes… Silence insupportable, malicieux, dissimulant bien des dangers qui le font paniquer … Dans ce monde comme dans l’ancien, il vit dans la crainte… À la différence que dans celui-ci… Il a cessé de se battre, le petit guide se laisse malmener par le courant, attendant de se noyer.

Le livre et sa couverture

pseudo/prénom/pronom ;; MillinerXIII / Sévane / elle âge ;; 27 hivers comment as-tu découvert usd ? ;; J'ai suivie la lumière !quelque chose à nous dire ? ;; Décidément vous savez pas me rendre raisonnable sur ce forum ! :koi:

avatar ;; Louis Hofmann crédit(s) ;; Avatar par doom days, icons by Vocivus, citation by Charles Baudelaire

Ne cherchez plus mon coeur, les bêtes l'ont mangé.

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[TW : Gore / meurtre, abus physique et sexuels, langage grossier, mention pensées suicidaires]

Son cœur battait si fort, qu’il était persuadé qu’il se prendrait le poing de son frère à tout moment le poucet … Une râle plaintive lui sommerait de faire moins de bruit alors que son nez saignerait sur les draps luxueux orné de perles et de joaillerie … Son esprit avait fait germer une certitude … L’ogre n’attendrait guère jusqu’au matin pour les égorger … Il s’extirpa du gigantesque lit fixant la tripoté de chérubins endormis … Ses pupilles se posant sur les couronnes scintillantes dans la nuit … Il pourrait prendre la place de l’une des filles … Mais l’ogre verrait qu’il manque un garçon et qu’il a une gamine en trop sans couronne … Et aucunes ogresses ne voudraient coucher avec ses frères sales de terre, dans des draps souillés par leurs pauvresses … Il scruta ses frères… Devrait-il se sentir coupable pour souhaiter que le géant, leur tranche la gorge ? Surement … Pourtant ce n’était pas le cas … Chacun avait ses torts ! Chacun était souillé de la violence et de la bêtise ! Dans la famille sans nom, on apprenait par les coups et les sévices. On se plaît à croire que l'humain à une part de bon au fond de lui ... C'est plutôt de la malice perverse qu'il fait germer dans ses tripes ... Les hommes, ils ont pas leurs pareilles pour trouver comment humilier et blesser leurs prochains ... Dans leurs chairs et dans leurs âmes ... Ce fut toujours ainsi dans la famille dégénérée ... Quand un faiblard arrivait, il prenait la place du précèdent ... Meute de loup sous peau humaine ... Papa avait élevé ses gosses ainsi et maman gardait le nez pointé dans son décolleté, ignorant les supplications, plutôt eux qu’elles. Du temps que l’ainé, son favorisé était sauf, qu’importe le sort des autres, qu'importe que poucet risque la mort, elle en avait encore six autres ... Il sert les poings alors que la rage montre dans son petit ventre de martyre … Il leur souhaitent de crever … Ils auraient dû les abandonner dans la forêt, mais, idiot qu’il était, il voulait croire que tout s’arrangerait, il avait voulu croire qu’ils lui seraient reconnaissant .. Camaïeu d'hématomes et cascade sanguinolent sur son visage de poupon c’était le seul remerciement qu’il avait jamais reçue de leur part … Il aurait dû les laisser être dévoré par les loups … Mais, il faut être généreux, il faut pardonner quand on est un gentil garçon … Conneries putin …Pourtant, il avait besoin de ses frères une dernière fois … Alors il prend les couronnes et les bonnets et les échanges, les princesses deviennent les miséreux, et les pouilleux les royaux … C’était le plus simple, le plus rapide et … Il voulait s’en persuader … Le plus efficace … L’ogre avait bien but durant le repas, il espérait que, comme père, cela le rendrait stupide et incapable de discerner le fruit de ses entrailles d’inconnus …

Il entendit, au loin dans le château, les pas lourds du monstre, tonnerre mortuaire se rapprochant tel un glas fatale … Son petit corps frêle se glisse dans les draps, ses paupières se closent avec fermeté … La présence gigantesque pénètre dans la chambrée, ne troublant sommeil aucun, suprenament … La lourde main affamée tâte les têtes, sent les couronnes d’or et de diamants lui picorer la paume et les doigts …Sans remarquer les cheveux court et crasseux clivant des longues tignasses soyeuses des petites cannibales … Poucet ouvre un œil curieux alors que la silhouette imposante se détourne de sa couche … Se penchant sur sa progéniture … Les effluves d’alcool ayant noyé tout bon sens, toute réflexion … Un fin liseré de lumière lunaire pénètre dans la chambre, permettant au gamin futé de faire face aux conséquences de ses actes … Le draps pale se teinte de carmin, des gouttelettes étincelants tels des rubis s’écrase sur le mur et le plafond … Marée rouge … Bruit de respiration que ce stop … Il entend le meurtrier infanticide sucer ses doigts robustes en un bruit humide qui lui glace le sang … Les pas lourds s’éloignent, il est incapable de bouger, larmes aux bords des yeux … Il lui en faut de la force pour s’extirper du lit … Jambes tremblantes, culpabilité qui lui broie les boyaux… Les gamines ne leurs avaient rien fait, et l’ogresse fut si bonne avec eux … Trahison qu’il lui à fait … Lui prenait ce qu’elle semblait chérir lez plus au monde… Pardon, pensait-il … C’était elles ou moi… Il se tourne vers sa fratrie endormie… Les parents gigantesques seront furieux au petit matin … Et leur courroux sera fatal … Une chance se dit il… Ils n’ont pas mérité sa générosité… Sa compassion … Ils l’ont jeté dans la boue bien trop souvent … Poucet fouille les coiffeuses emplissant ses poches de bijoux, utiles pour sa vie nouvelle … Loin de ses frères cruels, loin de ses parents impardonnables, loin de cette maudite foret … Un nouveau départ … Une nouvelle chance se disait-il … Face à la porte de la chambrée … Le cœur battant … Cherchant le courage d’oser saisir la poignée d’or glacé … Petite main qui se tend, force demandé pour ne serait-ce que faire courber le loquet imposant … Premier pas vers un renouveau … Ne pas se retourner, laissé le passé derrière sois … Poigne furieuse qui lui broies le bras …

Iris bleutées qui se posent sur le fascié familier de son ainé … Cœur qui manque plus d’un battement, réfléchir vite. “Tu t’barres sans nous Poucet ?” “Bien sûr que non ! Je vais faire du repérage… M’assurer que la voie est libre …" Ment-il avec une étrange facilité … Pour toute réponse il se prend un poing calleux dans le nez, la surprise et la douleur le font s’écrouler au sol … “Ce p’tit con allez partir sans nous !” Informe le plus grand, la fratrie ce réveil découvrant le carnage de gamine cannibale… “Il était prêt à nous laisser à la colère de l’ogre.” “j’te jure que c’est faux …" Supplie-t-il entre la cascade de sang dévalant de ses narines … “Pas l’temps d’en débattre maintenant” souffle un des frères. “Faut s’barrer avant l’aube” en souffle un autre… L’aîné baisse son regard persan sur son cadet, semblant hésiter à lui ouvrir le bide et le laisser là … La poigne haineuse lui chope le col et le redresse avant de le trainer parmi les longs couloirs de marbres et de dorures ...À pas de loup sous des peaux de moutons, la fratrie se fraie un chemin hors du château mortuaire, trottine dans les bois malveillants, s’éloignant le plus possible du danger jusqu’à une veille cabane de bûcherons abandonné…Le p’tit poucet il espère, il se dit qu’ils vont l’oublier, qu’il va pouvoir se faufiler loin, leur échapper … Il observe déjà la forêt à la recherche du meilleur chemin pour sa fuite … grave erreur que de tourner le dos à ses bourreaux… La petite tête blonde ne voit la corde usée passé à son cou qu’au dernier moment … Instant trop tardif … Avant de pouvoir agir ou parler, le voilà tiré en arrière puis soulevé… Souffle coupé, voix brisée, pieds qui touche pas sol, iris humide qui se tache de sang … Visage haineux et sadiques des frères qui se distinguent malgré tout … Vengeance venimeuse et puérile dans les entrailles… Les gamins carnassiers aux allures d’agneaux pourraient en bander de leurs méfaits … P’tits tarés en puissance pourrie jusqu’à la moelle qui se pense meilleurs que tout le monde … Batard qui mérite la mort avec leurs sourires mauvais et leurs yeux de charbons… Pas une once de regret, pas une once de compassion ne transparait … Demeuré hargneux du village ! Heure qui vient … La gorge qui brule … Le souffle qui s’éteins … “Pitié …"

Supplication ignorée, espoirs évaporés… Il les entend se gausser, l’accuser de l’abandon qu’il avait souhaité … effaçant de leurs esprits attardé les deux fois où ils leurs a sauver la vie de le foret, toutes ces fois où ils l’ont martyrisé, justifiant cette haine qu’il avait dans le cœur … Tout ça, balayé d’un revers de mains sans empathie aucune … Cri rauque qui fait trembler la foret jusqu’aux racines … Réveil des êtres voraces avant l’heure … La peur qui égorge les gamins assassins … La corde est lâchée, le corps frêle du cadet s’écrase au sol… L’air qui s’insinue dans les poumons tel des milliers d’aiguilles luisantes, la gorge marquée à jamais d’un sourire macabre … Contrastant avec les lèvres pale du poucet qui ne s’étirons que rarement à l’avenir … La conscience germe à nouveau dans son esprit, sur ses pieds fébriles il se met à fuir, entendant l’avancé du démon gigantesque... La journée s’écoule, la peur le dévore accompagnée de ses sœurs : la souffrance et la fatigue … Trio sororal sadique et bien décidé à ne pas le lâcher … Le soleil tombe, retrouvant mollement sa couche … La chasse de l’ogre se calme … Tout comme sa rage … Laissant place à la fatigue due, sûrement à la forte quantité d’alcool de la veille … Le gamin hésite … Réfléchis, se rapproche, scrute la lourde silhouette endormis au bord de l’eau. Son regard lorgne sur les bottes ensorcelées … il put observer toute la journée les bons qu’elles permirent au géant … Sans elles, il sera ralenti … Poucet doute pouvoir les revêtir au vu de la différence des tailles entre les deux êtres … Oh moins sera-t-il plus lent … Il inspire pour se donner du courage, ignorant la douleur à sa gorge sanguinolente … il se faufile le gamin inconscient … Il y met toute sa force le freluquet pour tirer les deux lourdes chaussures qui … Une fois glissé hors du pied du géant … Rétrécissent sous ses yeux … Il ne se laisse pas être surpris bien longtemps il les enfile avec hâte, pas le temps d’être admiratif ou de se poser des questions … A peine le temps d’enfiler la deuxième que le souffle endormis ce stop, poucet relève le regard croisant celui sanguin de son ennemi vengeur … Sang qui se glace, cœur qui se rompt... Visage de l’un qui se grave dans l’esprit de l’autre à jamais.

Si on était dans la version gerbente de Perrault, le poucet serait retourné au château ou l’ogresse pleurait encore sa progéniture massacrée. Il aurait vidé les coffres passant de pauvret gamins à riche bambin … Vraiment ? Qui serait aussi stupide ? L’avarice cultive l’imbécilité … La généreuse ogresse deviendrait une démone en découvrant l’un des fautifs pour le meurtre de ses filles chéris… S'il ne regrettait guère de blesser son époux … Poucet s’en voulait d’avoir arraché le cœur de cette femme qui leur avait offert sa tendresse et son aide … Après cela, il serait retourné chez son père comme un idiot … Jolie leçon … Ça doit venir du catholicisme ça… Tends l’autre joue c’est ça qu’on dit non ? Dans cette logique, fait toi briser les os et colorer la peau, laisse ton sang couler, fais toi insulter, abandonné deux fois, presque exécutées par ta fratrie … Mais surtout petit chérubin, pour accéder à la félicité de l’âme, tu dois pardonner et y retourner, leur faire part de ta bonne fortune. Parce que tu es bon, tu es un héros, tu dois bien agir, même si ça fais pas sens, même si ça te blesse, faut que le lecteur, il ait le sourire aux lippes à la fin de ton épilogue ! Ils ne doivent pas savoir que t’as atterri dans le jardin du château royale comme un con … Que les gardes t’on chopé et traîné au roi, qui vit une opportunité en tes bottes de sept lieues … Qu’il te proposât de l’argent contre des nouvelles de son armées, et que toi, pour pas te faire éventrer sur son tapis, t’as dit oui. Pas par courage, ou bonté, ou dans le but de se faire de la tune à ramener à sa famille, par menace, simplement. Ils doivent pas savoir qu’une fois ta mission accomplie ton fric tu l’as eu, et que le roi, il a voulu te garder. T’as parcouru le royaume pour donner des messages, entre famille, entre ennemis, entre diplomates, entre amants … Des secrets t’en a appris … T’as étais trimballé de royaume en royaume… Ils peuvent pas savoir que grâce à ça t’as eu une éducation ! Au diable savoir lire et compter, l’important c’est de retourner voir papa maman et de retourner dans ton enfer, la famille c’est plus important que tout non ? Qu’importe comme ce sont des salopard sans vergogne ! Faut tendre l’autre joue gamin ! Faut croire que savoir que tu t'es fait apprécier par la cours était pas une fin assez heureuse, que tu fus choyé, pour de vrai. Les dames sans enfants de la cours, elles jouaient les mères avec toi. Elles t'ont appris à lire, les bonnes manières, t'aimais leurs faire la conversation, ça en attirais des jalousies parfois, mais tu faisais avec. Tu saurais plus dire si tu était heureux, exthasié de bonheur ... En tous les cas, t'étais bien là-bas, tu voyais du pays, t'avais une famille recomposée un peu bizarre. Mais les coups étaient devenus des caresses reconnaissantes, et les insultes des remerciement ... Ca aurait été parfait sans la peur, les cauchemars, l'impression que l'Ogre était en chaque ombre que tu croisais ... Traumatisme persistant ... Ils peuvent pas savoir que comment t'as perdue l'ouïe juste avant de venir dans leur monde de merde, les handicaps ça fait pas rêver ! Encore plus à l'époque de Perrault, si conte avait été rédigé en ce siècle, y aurait eu une chance d'une représentation positive de la surdité ! Au placard le passage ou un inconnu à prit le risque de te choper, pour te faire arriver sur les bateaux ... C'est beau pourtant, y a du suspens, de l'héroïsme de la générosité ... Ca irait bien dans un conte non ? Mais non. Faut rester avec papa et maman et tes frangins que t'espère crevé depuis le temps ... Jamais ils devront apprendre les lecteurs que t'as finis dans des squats ... Que des hommes t'ont utilisé comme vide burne, que t'as écartés les cuisses contre des billets, que parfois y en a ils voulaient pas payer ... que l'homme il à vraiment beaucoup d'imagination pour briser et faire souffrir ... pendant presque une année ... T'as était abîmé, comme tant d'autre, t'es devenues une poupée gonflable durant 365 longs jours ! Avant de pouvoir te casser dans un quartier tout aussi crasseux mais avec un loquet à la porte, avec ton nom sur la boite aux lettres ... T'as même trouvé du travail ... T'as du mal à joindre les deux bouts mais tu t'es promis de pas retourner dans le sud ... T'as envie d'oublier ce que tu as dû y faire, ce qu'on t'a fait subir dans ces squats lugubres ... Mais c'est collé crasseusement à ta peau maintenant ... Jamais les lecteurs crédules ne doivent le savoir… Faut qu’ils croient à leur putin de happy ending … Sinon, tout comme toi, l’idée de se tirer une balle dans la caboche deviendra persistante, obsession aliénante, tel une douce mélodie.

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IL EST LÀ LE POUCET LE VOILÀÀÀÀÀ !!! non mais oui oui !! ça me donne envie de redonner une chance à dark, cette petite tête toute mims lo. REBIENVENUE PARMI NOUS TU COCO DÉJÀ LA ZONZON !!

le petit poucet !!
j'aime trop ce conte en vrai.
j'ai lu tes tw j'étais oh ptn- maintenant j'ai juste hâte de lire la suite et chialer de ouf. et same, je suis trop fan de cette trogne même si j'ai po vu dark mais askip c'est un mindfuck constant ?? en tout cas re-bienvenue chez toi lo, j'te file mon plaid qui sent bon et mon thé de noël tas vu.

J'adore les contrastes entre tes deux persos :mdr:

En tous cas y'a tout qui va, tes mots, la trogne (Louis ???? :fall:

), le caractère et l'histoire... me gusta :bg:

Tu me réserves un lien entre gens traumatisés

@Connor Wolf C'EST MOI :mims:

J'espère qu'il va te plaire :aw:

Dark faut s'accrocher mais ça vaut le coup ! Même si j'avoue qu'il est tellement mims le louis qu'il me déconcentre pas mal :gni:

MICI ! Et qu'elle maison fort agréable :tancrede:

@Gerald Twele :hehe:

J'espère lui faire honneur alors :muh:

(tu te souviens du film français ?! le truc est introuvable jpp je voulais le revoir moi :shook:

) Et ouais ... Me suis lâché sur les triggers :hehe:

ça arrive chat ! :tancrede:

Oh la la la toujours aussi bien accueilli ici ! :mims:

Vous êtes déjà coincé avec moi tu sais plus besoin de m'acheter :perv:

@Carmina Jones Fun fact sur ma personne : je ne joue que des psycho traumatisant ou des pipou traumatisé x'D Merci beaucoup Carmi t'es si mims :aw:

Contente qu'il plaise mon p'tit sol !
OMG OUI ! I WANT ! Je te réserve une place bien au chaud tkt :tancrede:

HAAAAAAAAAAAA MON BB SOLAL BORDEL JE SUIS PARTIE TROP LONGTEMPS.

bon maybe je suis pas co sous le bon compte, but osef, l'amour reste toujours présent pour ton petit bibou làààà, il me brise tellement le coeur

je te redis bienvenue but tu connais la maison et la smala, hâte de chialer avec toi et bibou Luk.
et au plaisir de le briser avec Erik

@Erik Brekker AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH LE PLUS BEAU EST DE RETOURS :aa:

(bon plus beau aprés tancrède ofc :cheers:

) trop contente qu'il te plaise le bébou ! Trop d'amour jpp :emo:

Trop hate de voir lulu et sol en action nos deux p'tit dépressifs en puissance :hehe:

j'en profite pour m'excuser de pas avoir avancer ma fiche on a fait pas mal de courses de noël aprés le poste de ma fiche j'ai pas eu trop le temps de me poser :muh:

Mais ça arrive promis :tancrede:

tourner la page

Validation

rolololololo solal ce bb, me fait trop de peine le loustic j'ai envie de lui faire un câlin, pis tmtc comment j'ai aimé le passage deg de l'ogre qui bouffe ses filles. franchement le jour et la nuit par rapport à tancrède et j'adore ço. cant wait de voir son évolution et tt, pis merci pour les changements que t'as fait bichette.

Y'a pas à dire t'as tout cassé sur ton passage, même les murs, même les pavés, t'as su retourner les rues et les villes. Maintenant que c'est fait et que t'as enfin pu prendre forme, t'as au final pas grand-chose à faire par la suite. Y'a ces petits utilitaires qu'on te cale sous la patte, te faire des liens ou tout simplement directement aller flooder pour te fondre dans la masse, même glisser du côté de la CB qui sait. Si t'es un DC/TC/QC on t'invite à te recenser. En tout cas on te remercie et on espère que tu trouveras en USD un nouveau toit sympa sur lequel tu pourras écrire sans te prendre la tronche, sans avoir de poids sur les épaules. :love: