- - petit trou sur la pâle toile

identité ;; plexus gonflé par la fierté d'y trouver ce patronyme qu'elle s'est choisi. glisse sur les lippes rose perlé, dérobée à la volée, c'est CECE qui s'invite, arpente les méandres volubiles d'un palais aux couloirs gelés. écho sempiternel qui se répète entre les quatre murs d'une chambre au papier peint déchiré. silence détesté, molesté, pour y chasser les chimères qui hantent encore les nuits qu'elle ne peut même plus se payer au marchand de sable. âge ;; le temps déjà trop long, étiré dans des secondes interminables qui s'écoulent comme des heures. l'ennui toujours qui fracasse la caboche aux airs juvéniles. VINGT-TROIS ANS mais l'sentiment que toute une vie s'est passée. le vide immense d'une vie enfermée. conte ;; paumée là-haut, la pulpe des doigts qui s'appose presque sur les nuages qui gravitent, chargés du blanc immaculé et du gris orageux. les heures comme des années, les grains de sable qui ne cessent de ralentir leur chute dès que les orbites se posent sur eux. RAIPONCE à la tête fracassée, descendue de sa tour mais qui crève d'y remonter. métier ;; couleurs écrasées, esquisse raturée, oeuvre presque toujours inachevée. ARTISTE DÉCHUE dont les peintures ne sont que raclures, brûlées sur les parvis des musées. leurs cendres comme poussières de ces rêves annihilés. FAUSSAIRE. à ses heures perdues, recopie sans scrupules, et vend pour espérer payer ses factures. orientation sexuelle ;; n'a jamais rien connu d'autres que les plaisirs charnels masculins. un HOMME seulement, celui avec qui tout s'est fait, trop vite, sûrement, trop tôt. elle a jamais rien connu, cece. vie aux contours grossiers, tracée du bout de la pointe d'un feutre malavisé. statut civil ;; dans les méandres d'un coeur amorphe, SOLITUDE exacerbée dans un mariage où l'amour s'est étiolé. les gosses abandonnés dans l'instinct de survie crevard et sans pitié. elle a jamais eu ce truc-là, cece. baby blues qu'ils diraient aujourd'hui pour pas dire dépression. statut monétaire ;; RIDICULE, minuscule petit pécule. dilapidé à la moindre occasion dans ce polychrome de pilules qui tue l'ennui. merveille attendue toute une vie.

traits de caractère ;; chat noir aux griffes rétractées, prisonnière des feux de l'ennui et de la solitude réunis en brasier. cece n'est que l'ombre d'elle-même. éprise d'une mélancolie cynique propre au monde qui l'entoure. celui qui tue les espérances à la moindre occasion. papillon à peine éclot dont les ailes ont été arrachées. une à une comme les pétales de ces fleurs fanées qui s'écrasent sur un sol asséché. prétendue pessimiste qui ne croit plus en rien dont le jugement s'invite facilement dans le fond de la gorge. impétueuse désinvolture, comme si plus rien ne l'atteignait cece. probablement juste paumée, qui se surprend à se persuader encore que les choses peuvent s'arranger, dans ces rares moments où ses pensées ne sont pas brumeuses. camée pour trouver l'inspiration, trouver le monde qui lui correspond. elle s'arrête plus cece, dans cette unique volonté de sentir un brin de vie animer la carcasse en transe. hors du temps, cece s'extirpe, s'échappe pendant quelques battements du myocarde drogué. puis elle retrouve l'enfer où chaque jour les fondations s'érodent et s'effondrent, où les ruines s'entassent et transpirent de crasse.

maintheme ;; dust it off, the dø ; bizet love triangle, VHPR  ; mr/mme, loïc nottet
groupe ;; merveille.

capacités ;; de l'océan de douceur, les effluves salées irritent la peau. les LARMES sillonnent les joues, brûlent l'épiderme tout le long de sa chute. chargées de la blessure qui saigne encore à l'intérieur, elles expient l'horreur du visage de l'amant mutilé. mais la gangrène imbibe la surface des prunelles immobiles qui ne pleurent plus quand le voile bruineux se dépose sur elles.
constat sur sa nouvelle vie ;; DÉSENCHANTÉE. dans les voluptés de ces rêves où se promenaient les illusions d'un monde en arc-en-ciel. candide à la tête embourbée de célestes pensées. celles qui promettaient monts et merveilles à celle qui ne pouvait que les observer, la marque des coudes ancrés sur le rebord de la fenêtre. fatale est la chute, infini grain de poussière qui pensait briller un peu plus que les reflets des diamants enfouis sous terre. il n'en est rien. parce que rien n'a changé. si ce n'est les promesses roses et bleutées qu'elle avale pour atteindre ce monde qu'elle s'est toujours imaginée.



pseudo/prénom/pronom ;; else, olivia (she/her). âge ;; twenty-one. comment as-tu découvert usd ? ;; sur tumblr. quelque chose à nous dire ? ;; j'ai craqué en l'espace d'une journée, j'crois que je suis déjà amoureuse de vous    avatar ;; annie marie. crédit(s) ;; etheral & vocivus.